SOMMAIRE
- La nécessité de faire une enquête approfondie de la rentabilité d’une franchise
- Que faut-il regarder de près avant de s’engager ?
- Le calcul de la rentabilité d’une franchise : mode d’emploi
- Les secteurs les plus rentables
Placement financier, pari osé ou véritable opportunité de business, avant même de s’engager dans le projet de la création ou de la reprise d’une franchise, il est particulièrement important de peser tous les points : avantages, inconvénients, tenants et aboutissants. Pour autant, un des arguments majeurs du modèle de la franchise est que ce système d’entreprises en réseau est, par définition, rentable, puisqu’il s’agit de la duplication d’un succès commercial et financier. Alors vrai ou faux ? Comment calculer la rentabilité d’une franchise et comment en être certain à 100% de son projet ?
La nécessité de faire une enquête approfondie de la rentabilité d’une franchise
Quelle est la rentabilité de tel ou tel concept de franchise ? Quelle rentabilité pourrais-je atteindre avec ma propre gestion d’entreprise ? Ces enseignes sont-elles rentables ? Autant de questions que l’entrepreneur futur franchisé devra se poser avant de se lancer dans un projet de franchise plutôt qu’un autre. Il est impératif de prendre en compte de nombreux aspects de chaque enseigne avant d’être à-même de se positionner et de placer son investissement sur un concept plutôt que sur un autre.
Il sera donc utile de faire une enquête approfondie de chaque réseau, de chercher, fouiner et dénicher les éléments communiqués à ce propos sur les enseignes retenues. Malheureusement, les chiffres des réseaux de franchise sont souvent gardés comme des secrets de polichinelle et plus difficile est cette quête de la vérité quand il s’agit de chiffre d’affaires, de volumes de vente, de produits rentables et de nombre de clients.
La technique du « doigt mouillé » n’étant pas suffisante pour s’engager dans le développement d’une telle activité de franchise, il faut pourtant en passer par là pour se constituer un dossier de franchise solide en regardant de plus près les informations sur les réseaux qui sont disponibles sur Internet, auprès d’experts et dans la presse spécialisée.
Que faut-il regarder de près avant de s’engager ?
On le sait, choisir le système d’une entreprise en franchise permet de bénéficier de certains atouts dès le départ de cette aventure entrepreneuriale. Notoriété du nom de marque, des enseignes, spécificités des produits ou des services vendus, modèle d’enseigne testé et validé, aides à la communication, formation spécialisée du personnel…, autant d’aides aux franchises qui permettent de faire décoller son entreprise en perdant le moins de temps. Les points positifs d’un réseau de franchises ne manquent pas.
Concernant la rentabilité d’une enseigne en elle-même, il ne faut pas hésiter à aller à la rencontre des franchisés déjà installés et parler avec eux. Peu importe le secteur d’activité ou le marché, aller sur le terrain au plus près des franchiseurs pour connaitre au plus près la réalité de ceux qui sont déjà dans le système s’avère être une très bonne solution pour leur parler vente, développement, clients ou encore investissement.
Un moyen complémentaire et souvent plus simple est de se rendre chez un franchisé, de commander et de retrouver le siret sur l’addition. Dès lors, il est facile d’aller sur des sites comme « infogreffe » ou « pappers » pour obtenir les éléments comptables.
Une fois que l’on en sait un peu plus dans ce sens sur le type d’enseigne intéressant, l’accompagnement avec des experts-comptables spécialistes de ce marché est le second point qu’il ne faut pas négliger. Ces derniers vont aider à la lecture de documents comptables, de chiffres d’affaire et de futur contrat de franchise. En comprendre le sens général mais aussi lire entre les lignes. Il s’avère que si l’on n’est pas doté d’une formation juridique ou comptable, c’est primordial pour comprendre parfaitement de quoi il en retourne : dettes, capitaux propres, masse salariale, formation du personnel, gestion au cordeau, commissions sur ventes… Rien ne doit être laissé au hasard pour des reprises ou des implantations de franchises.
Alors que chiffre d’affaires et bénéfices ne doivent jamais, ô grand jamais, être confondus, ces deux paramètres nécessitent tout particulièrement une analyse approfondie pour des entreprises de services ou de produits. Les bénéfices doivent et sont le SEUL indicateur en prendre en compte pour calculer la rentabilité d’une activité et le bon développement de celle-ci.
En d’autres mots : quelle marge nette reste-t-il en fin d’année une fois que tous les frais, l’apport initial et les dépenses impératives ont été enlevés ? Pour aller plus loin dans l’idée, il existe même des entreprises de franchise qui engrangent des chiffres d’affaires exponentiels année après année sans pour autant dégager le moindre bénéfice. Si, cela est bel et bien possible dans le monde de la franchise !
L’analyse de la courbe du chiffre d’affaires (et en parallèle du nombre de clients) d’une franchise (ou d’un réseau de franchise) ainsi que l’analyse des bénéfices doivent être regardées de très près. A vrai dire, deux cas de figure peuvent se présenter pour les entreprises en franchise :
– Soit le CA de l’enseigne et les bénéfices suivent la même courbe : cela indique une bonne santé économique ;
– Soit la courbe du CA augmente et celle des bénéfices de l’enseigne diminue : la rentabilité est en chute libre.
Le calcul de la rentabilité d’une franchise : mode d’emploi
En termes de rentabilité, il y a différents calculs et autres points importants : la rentabilité d’une entreprise de services ou de produits n’a pas forcément la même définition pour chacun. En ce qui concerne le calcul pur et dur, les spécialistes qui sont souvent ceux qui font de l’accompagnement s’attellent à se concentrer plutôt sur le ratio résultat réalisé une fois toutes les charges enlevées et déduction faite d’une rémunération technique pour le manager.
Pour être encore plus royaliste que le roi, l’entrepreneur franchisé pourra également prendre en compte une partie de l’IS (Impôt sur les sociétés) pour dégager aussi la rentabilité financière de la structure. On considère que pour avoir une comptabilité et une gestion saines, le résultat net devrait être compris dans une fourchette allant de 5 à 15%. Un accompagnement avec des experts lui permettra de ne pas oublier ces points importants dans son calcul.
Le deuxième type de calcul se fait de manière à déduire la rentabilité économique d’une structure dans le temps, donc, sa capacité à générer suffisament de rentabilite chaque année pour couvrir les différents frais inhérents à l’exploitation, mais aussi le remboursement des investissements. Ici, il faut cumuler l’ensemble des résultats d’exploitation (avant impôts et frais financiers) pour arriver à déterminer de manière très précise combien de temps sera nécessaire pour que l’investissement intial (l’apport) mis sur la table par le franchisé (et franchiseur) soit remboursé une bonne fois pour toutes. Dans ce cas précis de calcul, l’objectif cible est autour de 3 à 5 ans, en fonction des secteurs, pour que passé ce terme, tous les résultats nets ne soient que des bénéfices francs.
L’entrepreneuriat ne relevant pas de l’à peu près, on ne saurait que trop conseiller tout futur investisseur dans un réseau de franchises de faire les deux exercices pour avoir une visibilité maximale du projet et de la rentabilité nette du concept.
Les secteurs les plus rentables
Quand on parle rentabilité de franchise, il y a un premier point qui est primordial et qu’il ne faut pas négliger : le secteur d’activité des franchises. Le niveau de rentabilité est souvent corrélé au secteur d’activité du réseau de franchise en question. Pourtant, la réalité des uns n’est pas forcément la réalité des autres : on peut trouver des sociétés en bonne et en mauvaise santé et avec une bonne ou mauvaise gestion dans le même réseau franchiseur.
En effet, ce n’est pas parce-que la rentabilité des franchises d’un réseau est connue et avérée que cela est vrai pour tous les acteurs franchisés. Il peut aussi exister des mauvais élèves. Donc, là aussi, comme s’accordent tous les experts sur le sujet : il faut savoir pondérer les statistiques existantes et les grandes vérités à ce sujet.
En revanche, force est de constater que ce sont souvent les mêmes franchises qui ont la palme de la rentabilité. Souvent, ce sont des entreprises de services, services à la personne ou services aux entreprises comme, par exemple :
- Les agences immobilières ;
- Les courtiers en assurances ;
- Les courtiers en crédits financiers…
Pas de stocks, souvent moins de charges salariales… de nombreuses lignes comptables en moins à prendre en compte et qui ne viennent pas grever la balance « bénéfices » au moment des calculs de chaque franchiseur. Mais, il y a tout de même d’autres réseaux de franchise qui sont des entreprises à stock et qui n’ont pas de problème pour tirer parfaitement leur épingle du jeu. On citera en premier lieu les franchises de restauration rapide, d’optique, de salles de sport ou encore d’équipement à la personne. Attention aussi de bien comprendre l’équation investissements, chiffre d’affaires, rentabilité et revente. Un restaurant assis nécessite un lourd investissement (>1M€), dégage un fort chiffre d’affaires (>1,5M€), une faible rentabilité (3 à 6%) et se revend bien (80 à 100% du CA). Il est nécessaire de prendre en compte ces 4 notions et non une seule.
En conclusion, la notion de rentabilité est une notion qui ne doit pas être prise à la légère quand il s’agit de devenir franchiseur, de lancer ou de reprendre une franchise avec un apport personnel. C’est même le socle principal d’un avenir entrepreneurial plus ou moins sans nuages. En complément de la manière de calculer la rentabilité, il est primordial d’enquêter sur les réseaux de franchise qui vous intéressent et de regarder à la loupe chiffres et contrats avant de s’engager. Dans un deuxième temps, un accompagnement à votre service vous permettra de mieux cibler les implantations les plus opportunes.